“The wild man, and his grace, underneath. I wish to warn you against the proletarian stereotype equating eroticism and damage. He is aware of it. He is aware of usurpation. You would be given away automatically. He is strong enough not to have to be violent. Still, he will look right into your eyes, both honouring you and tearing you apart. The farther he will be, the harder you will be hit ; your wandering, blind shadow shall regret your own past move. But he will not care. Beauty is supposed to be waiting for you, for you would rather lose everything for the sake of it than accepting it fully. Neither patronizing nor shallow, he chooses his own people. The strong and the weak are welcome, as long as they look bright and smell nice. His fierce arm then turns into a sweet velvet protection, tender and elegant. As it touches you, you will relax and think all aloud. As scandalous as he may seem, he feels every detail, hides no trap, and love, love, meaning no harm. Full-heartedly, independently, freely, he is there to share intuition and intelligence, attention and affection, wild life and its mysteries, and eventually the courage required to spend your life in the unknown and dance yourself away. Such is the unique confidence of lethal beings.”
“L’homme fauve, ou la grâce dans la peau. Je vous déconseille de tenter d’en approcher l’amertume de ce malicieux cliché élaboré par des pauvres, qui consiste à supposer une équation arbitraire entre érotisme et lèse-substance. N’avancez pas non plus d’imposture, il la percevrait instamment avec la plus grande acuité, et vous seriez révélés en toute franchise. Sans violence, puisque la force n’en a pas besoin. Mais d’un coup parfait, vous seriez tant honorés, qu’éclatés frontalement du regard incarné de sa posture entière. L’effet n’en serait pas moins grand que de réaliser la distance, et l’errance de votre ombre éblouie quémandant, non pas à lui, invincible volupté, mais à votre être diaphane le regret de ce geste au silence. Certains font comme si la beauté les espérait, pour sinon l’atteindre, au moins perdre par elle, plutôt que de chercher à l’épanouir en eux-mêmes. Il choisi les siens, sans aucune condescendance, ni superficialité. Centrés ou faibles peuvent l’être si pourvus de clarté, et de l’odeur du bien. Son bras vif devient alors un velours soyeux, parure d’un mouvement dense et attentionné, idéal de l’étreinte comme de l’élégance. À son contact, on peut se détendre complètement, laisser sa garde, et penser à voix haute. Sous ses aspects sulfureux, même le miroir ouvert de la solitude du superbe sur lui ne recèle pas d’insidieux, sensible à chaque détails, il n’est pas de ceux qui observent pour infiltrer, mais bien pour aimer. Libre, le cœur plein, guidé d’indépendance, il vient partager l’intelligence intuitive, l’écoute du sens tendre, l’immense mystère de l’expérience sauvage, où sans aucune assurance, marcher dans l’inconnu en vie est une fin en soi, et y danser à l’aise dans n’importe quel sens, la confiance unique des êtres fatals.”
Elena Ramos, portrait de son ami danseur Valentin Chargy ici en photos. Translated by Guilhem Billaudel.
Iceland, Sweden
1 June 2018
Art, Event, Photohome